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Notre-Dame de la Confiance

MARIE DANS LA TRADITION par Daniel Cadrin, o.p.

          OCTOBRE 2024

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PHOTO : STÉPHANE GAUDET

En ce temps d’automne, nous passons de la saison chaude à l’hiver. Par ailleurs, les couleurs vives des forêts nous enchantent. Voici un temps pour apprécier un vocable de Marie qui n’est pas fréquent, mais qui est encourageant lors des passages à vivre et qui suscite élan devant la beauté : Notre-Dame de la Confiance. On le trouve en quelques endroits au Québec et en France.

EN ABITIBI

À Palmarolle, en Abitibi-Ouest, le sanctuaire Notre-Dame de la Confiance comprend trois chapelles, construites en 1957, 1961 et 1971. Il est fréquenté chaque année par des milliers de pèlerins. L’initiative en revient à Mme Flora Bégin-Lapointe (1904-1995), originaire de Sainte-Germaine-de-Dorchester; sa famille déménagea à Palmarolle en 1921. Elle avait une grande dévotion envers Marie et sa bonté.

On trouve une chapelle du même nom à Magog, en Estrie, qui date de 1962. À Paris, sur la rue de Saussure, une chapelle a été fondée en 1966 et est maintenant rattachée à la paroisse Saint-François-de-Sales. Ces sanctuaires datent de la même période, les années 1950-60. Quelle est l’origine de ce sympathique vocable ?

DURANT LA GUERRE

Ce titre de Marie est récent mais s’enracine dans une longue tradition de vie religieuse et de piété mariale. Il vient d’une abbaye cistercienne célèbre, celle de Notre-Dame de la Trappe, en Basse-Normandie. Fondée au 12esiècle, elle connut une réforme sous l’abbé de Rancé au 17e siècle. À cause du nom du lieu, ses moines, cisterciens de stricte observance, portent le nom de trappistes.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, en cette région de France marquée par les combats et le débarquement, les moines s’inquiétaient du sort de leur abbaye et de celle de Sept-Fons. Ils prièrent Marie de les protéger et promirent de lui ériger une statue sur la colline. C’est le sculpteur, le père Bernard, qui lui donna le nom de Notre-Dame de la Confiance. Pour lui, Marie était le modèle de la prière confiante. Et ce vocable nouveau exprimait bien la place de Marie dans la spiritualité cistercienne. Érigée en 1946, d’une hauteur de 4,6 mètres sur un piédestal de 5 mètres, elle fut solennellement bénie le 15 octobre 1947 par l’évêque de Sées, Mgr Pasquet, avec plusieurs abbés trappistes. La statue de Palmarolle (photo) en est une réplique.

Voici un extrait d’une prière de la neuvaine: Ô Notre-Dame de la Confiance, avocate des causes désespérées, Mère si pure, si compatissante, Mère du Divin Amour et pleine de lumière divine, je mets entre vos mains si tendres les faveurs que nous implorons de vous. […] Nous vous implorons avec confiance : demandez à Jésus notre guérison, notre pardon, notre persévérance finale. Ô Notre-Dame de la Confiance, entendez-nous, guérissez-nous, exaucez-nous. Nous avons confiance en Vous. Amen.

Fondée en 1892 par le bienheureux Frédéric Janssoone, o.f.m.

Magazine d’information religieuse et de vie spirituelle, publié 10 fois l’an, en association avec la mission du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

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