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Un grand ménage

CULTIVER LE MIEUX-ÊTRE par Ghislain Bédard

          Janvier‐février 2024

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PHOTO : DC STUDIO/SHUTTERSTOCK.COM

L’automne dernier, après avoir modifié la décoration intérieure de ma cuisine, j’ai décidé de changer le vieux buffet qui y trônait pour un meuble plus contemporain. Sur le coup, je n’avais pas imaginé la réaction en chaîne qui s’ensuivrait en vidant l’ancien meuble des objets accumulés au fil des ans pour tenter de les replacer dans le nouveau. Faute de place, j’ai dû en déplacer certains dans d’autres pièces et en éliminer plusieurs. J’en ai profité pour réaménager d’autres espaces de ma maison et éliminer d’autres objets encombrants. Après quelques jours d’un tel élagage, je me suis senti plus léger. Comme si j’avais fait de la place aussi en moi.

VIDER LES PLACARDS

Le désencombrement – concept important en psychologie positive – est un processus qui peut nous aider à redonner de l’élan à nos vies. Pour s’épanouir, certaines plantes nécessitent qu’on les déleste de leurs feuilles mortes, qu’on taille leurs tiges ou retire les mauvaises herbes qui envahissent leur espace. L’être humain fonctionne de la même façon. Il a besoin parfois de repartir à neuf, de ranger, de trier, de nettoyer, de se défaire d’objets inutiles, de donner… De simples changements peuvent ainsi contribuer à rééquilibrer son environnement, à réviser ses priorités et à faire de l’espace pour du neuf. Combien de nos espaces sont-ils remplis de choses inutiles ou laides, de souvenirs empoussiérés, de bibelots oubliés ? Avons-nous conscience de cette foule d’objets que nous accumulons, encouragés par la société de consommation, et dont nous n’arrivons parfois plus à nous défaire ?

Je vous mets au défi de choisir une pièce de votre logis et d’en éliminer les éléments qui ne vous font plus « vibrer » – ce sera le petit devoir du mois. Posez-vous ces questions : cet objet est-il beau ? Ou utile ? Si la réponse est non dans les deux cas, débarrassez-vous-en ! Après avoir fait le tour, je parie que vous vous sentirez mieux, voire soulagé, après avoir accompli cet exercice, certes difficile, de détachement. Comme si l’énergie autour de nous – et en nous – se remettait à circuler.

LÂCHER‐PRISE ET DÉTACHEMENT

Remettre de l’ordre dans nos fouillis s’avère donc bénéfique. Il n’y a qu’un pas à franchir pour étendre les bienfaits de l’exercice à d’autres aspects de nos vies où le désordre peut régner aussi : y a-t-il des aspects de mon quotidien qui m’alourdissent, m’accablent ? Qu’est-ce qui me donne de l’énergie ? Ou m’en soutire ? Quels sont les inquiétudes ou irritants qui grugent mon esprit ? Puis-je m’en libérer ? De même, certaines relations m’accaparent-elles ? En mettant mes limites, ai-je peur de déplaire ? Qui sont les personnes qui me font du bien ? Puis-je les fréquenter davantage ? Ce grand ménage intérieur, invitant au lâcher-prise et au détachement, peut-il m’aider à établir un meilleur équilibre vers plus de légèreté et de bien-être ?

Fondée en 1892 par le bienheureux Frédéric Janssoone, o.f.m.

Magazine d’information religieuse et de vie spirituelle, publié 10 fois l’an, en association avec la mission du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

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