largis l’espace de ta tente, qu’on déploie les couvertures de ta demeure. Ne te retiens pas. Allonge tes cordages. Affermis tes pieux » (Isaïe 54,2).
Ce passage du livre du prophète Isaïe éclaire la mission dans laquelle nous sommes engagés comme sanctuaire marial en cette période où je commence mon ministère comme recteur de ce lieu unique et si apprécié par des milliers de pèlerins chaque année.
Je suis également heureux de me référer à ce passage si prégnant de sens alors que débute également cette chronique dans une revue qui ne cesse de vivre cette Parole : élargir l’espace de notre tente. Ma perception, en effet, de La Revue au cours des dernières années a été précisément de voir ce médium élargir constamment ses intérêts, ses réseaux de lecteurs et ses thèmes de réflexion, de méditation et de conversations.
C’est aussi en quelque sorte le mandat que je reçois des acteurs du milieu de participer à l’élargissement de notre mission sur les plans religieux, culturel et social. Sur le plan religieux, en valorisant la diversité et le pluralisme dans nos pratiques, mais aussi avec les autres confessions chrétiennes et autres religions qui font de plus en partie du paysage québécois et canadien. Le Sanctuaire est appelé à promouvoir une culture de la rencontre.
Sur le plan culturel, à partir de nos propres ressources et infrastructures, nous souhaitons offrir de l’espace aux artistes et aux gens de la scène pour profiter d’un environnement spacieux, lumineux et chaleureux. Le Sanctuaire deviendra encore davantage un milieu où la beauté participera à la santé du monde.
Au niveau social, nous pensons à des partenariats avec les organismes communautaires, les milieux éducatifs ou encore le tourisme. Nous croyons que nous sommes à même de cheminer vers une plus grande convivialité, plus d’ouverture aux migrants, aux touristes et bonifier encore nos pratiques d’accueil et d’hospitalité. Le Sanctuaire sera de plus en plus un carrefour où nous vivrons la fraternité et la solidarité.
Je participais récemment à un colloque sur la décolonisation en éducation et dans la vie religieuse. Une des conférencières disait : « Chaque fois que l’on parle d’inclusion, nous devrions ajouter “expansion”. » Devenir inclusif dans la diversité, c’est forcément prendre de l’expansion dans nos pratiques, dans nos activités, dans nos collaborations, dans nos réseaux. Bref, ensemble, chaque matin, chaque jour, « élargir l’espace de nos tentes ».
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