halom ! Ce terme hébreu signifie « paix à toi », la fréquente salutation faite par Jésus et ses disciples. La langue hébraïque fait partie intégrante de la religion juive pratiquée par Jésus et ses proches, dont sa mère, Marie de Nazareth. Tous, ils célèbrent les rites de leur foi en louant Dieu par de nombreuses bénédictions, en se rendant à la synagogue, le jour du sabbat, et au Temple, lors des grandes fêtes. Puisque le Christ et ses apôtres ont vécu au cœur du judaïsme, plusieurs rites chrétiens tirent leur origine des traditions juives. Curieuse d’approfondir les racines de ma foi chrétienne, je m’intéresse à la religion pratiquée par Jésus. Cette recherche est source de formidables découvertes et elle permet de mieux comprendre la Parole de Dieu.
FRANGES ET PHYLACTÈRES
Une première trouvaille concerne les franges et les phylactères dont parle l’évangéliste Mathieu (23,5). Ces termes font référence à des objets utilisés quotidiennement dans la liturgie juive. Les phylactères sont constitués de deux petits boîtiers reliés à des lanières de cuir qui contiennent des versets de la Bible. Les hommes les portent sur le front et le bras droit lors de leur prière matinale. Quant aux franges, ce sont des cordelettes torsadées attachées aux coins du châle de prière de même qu’à un vêtement porté par plusieurs juifs. Elles leur rappellent l’importance de respecter les lois transmises par Dieu. Dans le récit de la femme souffrant d’hémorragie, c’est à ces franges qu’elle a touché discrètement dans l’espoir d’être guérie (Luc 8,44). Sachant cela, comme il est inspirant de voir un juif revêtu de son châle et recueilli dans la prière ! Il nous donne un reflet des moments où Jésus priait.
AUX SOURCES DU CHRISTIANISME
L’Ancien Testament déborde de précisions sur les pratiques religieuses juives. Par exemple, un chandelier à sept branches brûlait en permanence au Temple de Jérusalem près de l’Arche d’Alliance (Lévitique 24,2). Cette lumière perpétuelle indiquait la Présence divine. Elle est à l’origine de notre « lampe du sanctuaire » située près du tabernacle symbolisant la Présence eucharistique. L’héritage juif colore aussi certaines fêtes chrétiennes, notamment Pâques qui célèbre à la fois la pâque juive, soit la libération de l’esclavage sous la conduite de Moïse, et la victoire de la vie, la résurrection du Christ.
Cet aperçu m’inspire pour creuser davantage aux sources du christianisme afin de mieux discerner les paroles de Jésus qui était juif pratiquant. Shalom !
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