ans son discours inaugural le 20 janvier, le 47e président des États-Unis Donald Trump a affirmé que Dieu l’avait sauvé d’une tentative d’assassinat pour qu’il puisse « redonner sa grandeur à l’Amérique ». C’est fréquent chez certains politiciens de mettre Dieu de leur côté au lieu de se ranger eux-mêmes du côté de Dieu. Mais comment le Dieu de Jésus Christ pourrait-il appuyer un programme politique immoral et sans cœur, qui repose sur la haine et l’exclusion, remplaçant le droit par la loi du plus fort et réalisé à coups de menaces et d’intimidation, le contraire de tout ce que Jésus est ?
Le lendemain, à la cathédrale nationale de Washington, c’est une femme, Mariann Budde, évêque épiscopalienne (anglicane) de la capitale, qui dans son homélie a fait ce que tout chrétien doit faire : prendre le parti des plus vulnérables et appeler au respect de la dignité humaine, conformément à l’Évangile. Et elle a eu l’audace prophétique de le faire à la face du nouveau président.
« Au nom de notre Dieu, je vous demande d’avoir de la miséricorde […]. Il y a des enfants et des jeunes gais, lesbiennes et transgenres […] dont certains craignent désormais pour leur vie. Et puis il y a ces personnes qui cueillent nos récoltes, nettoient nos bureaux, travaillent dans les élevages de volaille et les abattoirs, lavent la vaisselle après nos repas dans les restaurants et travaillent de nuit dans les hôpitaux… Peut-être ne sont-ils pas des citoyens ni n’ont les papiers nécessaires, mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels. […] Je vous demande d’avoir de la miséricorde pour les membres de nos communautés dont les enfants craignent que leurs parents leur soient enlevés, et d’aider ceux qui fuient les zones de guerre et les persécutions dans leur propre pays à trouver ici compassion et accueil. »
Notre Dieu est celui des petits, des mal-pris, des marginalisés, des méprisés. « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides », a chanté Marie, une autre femme (Luc 1,52-53).
Récemment, j’ai vu passer une citation qui disait quelque chose comme : « Il est temps de donner le pouvoir aux femmes. Les hommes ont eu leur chance pour diriger le monde et voyez où nous en sommes. » Simpliste, certes, mais pas complètement faux… Bon 8 mars !
Stéphane Gaudet
redaction@revue-ndc.qc.ca
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