a fête des Rois, que nous appelons maintenant le dimanche de l'Épiphanie, m'a toujours fasciné. Plus jeune, je me suis posé bien des questions. Qui étaient ces mages ? Et combien étaient-ils : trois ou plus, des rois ou pas ? Quels noms portaient-ils ? Balthazar, Melchior et Gaspard, des noms bizarres ! L'un d'entre eux était noir, paraît-il.
Je sais bien que ce n'est pas ce qui importe. Matthieu rapporte dans son Évangile que les mages sont venus d'Orient, à l'est du Jourdain, alertés par l'apparition d'un astre dans le firmament. Ces astrologues représentent le monde des païens qui accueillera Jésus comme Seigneur et sera ouvert à l'écoute de la Bonne Nouvelle du salut. « Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui », de s'exclamer les sages voyageurs.
Il n'est pas si important de savoir que l'astre suivait une trajectoire mystérieuse ou insolite, qu'il était visible ou non selon la présence de personnes sympathiques ou hostiles. Dans cette étoile, il faut plutôt voir un signe annonciateur de la venue du roi sauveur, comme les anges le furent pour les bergers. Pour les mages païens comme pour les bergers juifs, le Seigneur est le vrai guide qui conduit vers le lieu de la manifestation du salut. Un salut universel, catholique (du mot grec katholikos), ce qui le destine « aux hommes et aux femmes de bonne volonté ».
Matthieu insiste sur l'affrontement des surprenants visiteurs avec le roi Hérode et son entourage de Jérusalem. Ne se rendant pas à la grotte de Bethléem, les chefs du peuple juif refusent de croire à Jésus. Ils amorcent ainsi une lutte qui trouvera son aboutissement dans la mise à mort du fils de Marie.
Les mages présentent à Jésus des cadeaux symboliques
De leur côté, reprenant la route, les mages se rendent à la crèche de Bethléem et présentent à Jésus des cadeaux symboliques. Ils se prosternent devant le roi de l'univers en lui offrant l'or de leur cœur; ils proclament qu'il est Dieu et Seigneur en faisant monter l'encens de leur prière; ils acclament celui qui ressuscitera d'entre les morts en versant la myrrhe de leurs espoirs comblés.
Qui sont donc les mages d'aujourd'hui ? Peut-être viennent-ils toujours de contrées lointaines. Qu'ont-ils à offrir ? Ce qu'ils ont de meilleur : la richesse de leur cœur, leur spiritualité profonde et la joie de vivre qui les anime.
Au nom de toute l'équipe de La Revue Notre-Dame-du-Cap, notre rédacteur en chef Stéphane Gaudet se joint à moi pour vous souhaiter de belles et joyeuses célébrations de la Nativité du Seigneur. Santé et paix à vous et à vos proches.
Notre Infolettre
Soyez à l'affût des nouveautés.
En vous inscrivant, vous consentez à notre politique de confidentialité.
À l’écoute de ceux qui n’ont pas la parole
Jusque-là supérieur provincial des Franciscains du Canada, Pierre Charland a été ordonné évêque de Baie-Comeau en mai dernier. Dans un esprit synodal, il souhaite donner la parole à ceux qui ne l’ont pas d’habitude en Église et être à leur écoute.
Marie dans le calendrier liturgique
Découvrez la place de Marie dans l'année liturgique au Canada avec ses 21 fêtes mariales réparties en solennités, fêtes et mémoires.
Comme petit enfant
Poème marial "Il fait bon te prier". Trois strophes d'abandon confiant à Marie, revisitant le Psaume 131 dans une attitude d'enfance spirituelle.